Les chicots sont le résultat de la mortalité des arbres. Qu’ils soient en milieu forestier, agricole ou urbain, leur importance et leurs multiples rôles sont souvent mal compris, une méconnaissance qui mène malheureusement à leur raréfaction.
Il est préférable de préserver une bonne diversité de chicots (en fonction de l’essence, de la taille de l’arbre, du stade de décomposition, du type de milieu), car ils peuvent abriter ou nourrir une faune plus riche. Il est également important de garder des arbres sains de grosseurs différentes, car ceux-ci deviendront, à leur mort, des chicots de dimensions variées.
Chaque hectare de terrain ou de forêt devrait avoir un minimum de 10 à 15 chicots de taille variable ainsi qu’un arbre vétéran, idéalement de plus de 50 cm de diamètre. Il peut être intéressant de privilégier les chicots en bordure d’un plan d’eau puisque ces sites ont un meilleur potentiel d’être utilisés par une faune diversifiée.
Que faire avec mes chicots?
- Délimiter un périmètre de sécurité autour d’un chicot pour le garder intégralement;
- S’il y a beaucoup de fréquentation, réduire la taille des chicots (coupe pour diminuer la hauteur) à un niveau sécuritaire, tout en permettant leur utilisation par la faune;
- Conserver des îlots de chicots dans les zones où il y a peu de circulation ou dans les milieux humides;
- Si nécessaire d’abattre, le faire entre octobre et février, en dehors de la période de reproduction des espèces utilisatrices;
- Si peu de chicots ou d’arbres à cavité sont présents, installer des nichoirs pour certaines espèces cavicoles (Crécerelle d’Amérique, Canard branchu, Petit-duc maculé, Hirondelle bicolore, etc.).