QuébecOiseaux travaille principalement à la prévention et à la sensibilisation, et ne dispose pas des ressources et équipements nécessaires pour intervenir à chaque occasion qu’une situation affectant les oiseaux lui est communiquée. 

La communauté ornithologique peut toutefois être proactive pour intervenir auprès d’un oiseau blessé ou signaler efficacement ce qu’elle considère être un danger potentiel auprès des autorités concernées.

Consultez la foire aux questions ci-dessous pour savoir quoi faire lors d'une situation affectant un oiseau. 

Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques à adopter pour minimiser votre impact sur la faune, consultez également notre Code d'éthique pour l'observation et la photographie d'oiseaux.

Oiseaux blessés et signalement des menaces (section 1)
© Joy Stamp, Unsplash

Si vous trouvez un oisillon ou un oiseau blessé, assurez-vous d’abord que l’oiseau a vraiment besoin d’aide. Souvent, une intervention auprès d’un oisillon n’est pas nécessaire. 

Vous pouvez consulter l’onglet « Oiseaux » sur le site du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (section Orphelins) pour plus d’informations.

Des outils d’aide à la prise de décision, comme celui du Nichoir, peuvent aussi vous aider à déterminer si l’oiseau nécessite votre aide ou non. 

Dans le cas d’un oiseau de proie blessé ou d’un dindon sauvage, vous devez obligatoirement contacter S.O.S. braconnage (1 800 463-2191) car une prise en charge par les agents de protection de la faune pourrait être requise.

Si vous avez déterminé que l’oiseau nécessite de l’aide, vous pouvez contacter un centre de réhabilitation de la faune près de chez vous. 

Le Nichoir (Hudson)

(450) 458-2809

Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (Saint-Hyacinthe)

(514) 345-8521 #8427 ou (450) 773-8521 #8427

info@uqrop.qc.ca

SOS Miss Dolittle (Saint-Henri-de-Lévis)

(418) 561-2484

contact@missdolittle.com

Refuge Pageau (Amos)

(819) 732-8999

refuge@refugepageau.ca

De façon générale, les carcasses d'animaux peuvent être mises dans un sac et jetées aux ordures ménagères. Il est toutefois préférable de valider la façon d’en disposer avec votre municipalité. Évitez toujours de toucher à mains nues une carcasse d’animal sauvage. 

Pour les oiseaux de proie ainsi que les dindons sauvages, qui sont à déclaration obligatoire, vous pouvez communiquer directement avec S.O.S. braconnage au 1 800 463-2191.

Les oiseaux sauvages morts ou malades peuvent être signalés au service à la clientèle du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (1 877-346-6763) dans le cadre de la surveillance de l’influenza aviaire au Québec. Évitez d’approcher et de manipuler ces animaux en attendant les directives. Certains spécimens pourront être récupérés pour les besoins de la surveillance, sinon des consignes seront données afin de disposer de la carcasse. Pour les propriétaires d’oiseaux domestiques en élevage ou de basse-cour, consultez un médecin vétérinaire en cas de mortalités inhabituelles ou d’autres signes de grippe aviaire. Si c’est impossible, composez le 1 844 ANIMAUX pour rejoindre la Centrale de signalement du MAPAQ.

Intervenir auprès d’un propriétaire ou d’un gestionnaire à titre personnel peut sembler intimidant. Même si les représentants des organismes de conservation ont souvent la formation et l’expérience requises pour ce genre de situation, les ornithologues amateurs peuvent aussi sensibiliser leurs concitoyens à la protection des oiseaux lorsque l'occasion se présente.

Si vous souhaitez agir à titre préventif (et non en cas de méfait), vous pouvez tout d’abord vous renseigner sur l’espèce visée, la problématique en jeu et les principales recommandations à formuler. Plusieurs outils sont disponibles sur notre site Web, dans la section « Protéger les oiseaux ». Vous pouvez par exemple remettre un dépliant sur l’espèce aux responsables des lieux. Il est crucial de se sentir à l’aise d’approcher les responsables et de répondre à leurs questions, ce qui peut être facilité par un peu de recherche et de préparation au préalable.

Pour augmenter les chances que votre message soit bien reçu, évitez la confrontation et privilégiez une approche collaborative. Abordez les responsables avec respect et empathie, en expliquant calmement les enjeux et les bénéfices liés à la protection des oiseaux. N'entrez jamais sur une propriété privée sans l’autorisation du propriétaire et évitez de mentionner le nom d’une entreprise ou de personnes sur les réseaux sociaux, ce qui nuirait aux efforts de sensibilisation futurs.

Vous croyez être témoin d’une situation ou action qui affecte les oiseaux? Nous vous recommandons de vous adresser aux autorités compétentes et de faire un signalement. 

 

N’oubliez pas de :

  • Toujours assurer votre propre sécurité lors de la prise de preuves en évitant la confrontation avec les personnes impliquées dans l’acte reproché.
  • Éviter de mentionner le nom d’une entreprise ou personne fautive sur les réseaux sociaux. Il pourrait s’ensuivre des poursuites ou représailles, et nuire aux efforts de sensibilisation futurs. 
  • Ne pas aller sur une propriété privée sans l’autorisation du propriétaire. 

 

Afin que votre signalement soit bien évalué, assurez-vous de transmettre le plus de détails possibles, dont : 

  • Votre nom et vos coordonnées, de même que les informations des gens vous accompagnant, le cas échéant;
  • La date et l’heure;
  • Les conditions météorologiques (vent, température, couverture nuageuse, etc.);
  • Les espèces touchées et leur abondance (nombre d’individus et nombre de nids);
  • Une description la plus détaillée possible de votre constat, les actions ou situations et des menaces observées, le nombre de personnes impliquées, les équipements présents, etc.;
  • Des photos et croquis (si disponibles);
  • L’emplacement exact du site (coordonnées latitude et longitude);
  • L’adresse ou le numéro de téléphone du propriétaire ou du gestionnaire du site.
 

D’autres options s’offrent à vous lorsque le dommage touche un habitat :

  • Déposer une plainte au ​ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques;
  • Contacter les gestionnaires de territoire ou organismes de conservation concernés afin de leur présenter la situation.
 

Au besoin, vous pouvez contacter les biologistes de QuébecOiseaux afin de discuter de la situation en écrivant à info@quebecoiseaux.org (mettre URGENCE dans le titre). Veuillez par contre noter que votre message sera traité pendant les heures d’ouverture du bureau. 

 

Si la menace concerne une espèce en péril, nous vous suggérons également de faire une transmission de données par l’entremise du Programme de suivi des populations d'oiseaux en péril